L’IMPACT ÉCOLOGIQUE DU PAPIER TOILETTE

 

A quel point le papier toilette est-il dangereux pour l'environnement?

Chaque jour 27 000 arbres sont abattus pour produire du papier toilette en France.



Il y a dans le monde plus d’un milliard de personnes qui utilisent quotidiennement du papier toilette. Et ce n’est pas sans conséquence.

Mondialement, c’est l’équivalent de 270 000 arbres qui sont abattus pour finir transformé en papier toilette. Ce qui veut dire que la France à elle seule représente 1/10ème de la production totale de papier hygiénique. Et ce qui fait froid dans le dos, prenez la totalité de la production mondiale de papier et dîtes vous que ¼ de celle-ci est destinée à finir noyée dans les égouts. 


Ça fait drôle n’est-ce pas ?

 

La catastrophe écologique de l’approvisionnement en bois

Selon le World Watch magazine "la croissance démographique, l'adoption des modes de vie occidentaux et l'amélioration des conditions sanitaires dans les pays en développement entraînent une utilisation accrue du papier toilette. Le résultat est que les forêts sont attaquées par les entreprises papetières qui se font concurrence pour répondre à la demande des consommateurs".

 

Alors certes en Europe une bonne partie de ce papier est fabriqué à partir de bois issus de l’agroforesterie dite “durable”, mais laissez moi vous expliquer pourquoi ça n’est en réalité pas tout à fait le cas. 

 

En 1999 l’industrie du bois met en place le label PEFC qui est censé garantir une gestion éco-responsable des forêts. Mais en réalité cette certification cache des pratiques désastreuses en matière de protection de l’environnement, parmi celles-ci la gestion « durable » de forêts à coup de napalm et de neurotoxiques… 


Nolwenn Weiler de basta mag.org nous explique:

“Après avoir été rasés, des arbres centenaires sont remplacés par des pousses à croissance rapide, bien plus pratiques pour faire de l’argent rapidement en fabricant de la pâte à papier. Pour être sûr qu’aucun animal ne vienne détruire ces nouvelles plantations – au cas où le napalm utilisé pour détruire les souches n’aurait pas suffi – on les arrose de poisons neuro-toxiques. Entre le napalm et ces poisons, le sol se retrouve saturé de sympathiques molécules ! Bref, le procédé apparaît difficilement compatible avec l’un des énoncés du site Internet de PEFC qui aspire à « léguer une terre en bonne santé aux générations futures ».


Outre le fait qu’il suffit presque de sortir le chéquier pour obtenir le label, il faut bien comprendre une chose : IL N’EXISTE PAS DE BOIS ISSU DE FORÊTS ÉCO RESPONSABLE.

 

Le fait de détruire un habitat naturel toutes les x années n’a rien de responsable. Une fôret c’est avant tout un écosystème et non pas un producteur de bois. Et chaque fois que l’on coupe de la forêt, on détruit cet éco-système. 


La France détient de très bons exemples ;  dans les Landes, les milliers d’hectares de forêts sont en grande majorité de la forêt de plantation et celle-ci hébergent comme les autres de nombreuses espèces animales et végétales. A chaque fois qu’une de ces forêts est abattue pour y produire du bois on observe un déplacement des populations animales dont un bon nombre finissent écrasées sur les routes.  

HULMO DEFORESTATION

 

Attention il ne s’agit pas ici de dire que l’homme ne doit plus utiliser de bois mais plutôt qu’il serait judicieux de trouver des alternatives plus responsables lorsque cela est possible comme dans ce cas avec de l’eau…


Mais la réalité reste que le gaspillage que nous faisons de ces arbres est stupide, car ce sont ces mêmes arbres qui fournissent la majorité de l’oxygène, qui abrite des écosystèmes et qui plus largement nous protègent d’un réchauffement climatique encore plus accentué.


Nolwenn Weiler écrivait aussi dans son article

"Alors que l'industrie du papier vante souvent les plantations comme la solution pour créer un approvisionnement continu de pâte et de fibre vierge, ces monocultures déplacent souvent la vie végétale et animale indigène, nécessitent d'énormes quantités de pesticides et d'engrais chimiques, et absorbent de grandes quantités d'eau.”


 



Les besoins en eau pour fabriquer du papier toilette


Une question revient souvent : est-il vraiment plus écologique de consommer de l’eau après son passage au toilette que d’utiliser du PQ ?


Et bien oui le lavage est bien plus éco-responsable!! Pour une très simple raison : VOUS CONSOMMEZ MOINS D’EAU EN VOUS LAVANT A L’EAU QU’EN VOUS ESSUYANT AVEC DU PAPIER !


Un rouleau de papier toilette c’est entre 40L et 140L d’eau pour le produire, et je n'inclus même pas la consommation d’eau des forêts dont on parlait ci-dessus. Un autre chiffre : 500L d’eau sont en moyenne nécessaire pour produire un kilogramme de papier.

Or, on sait qu’un français consomme en moyenne 6kg de PQ par an, ce qui représente 3 000 litres d’eau ! 


Un lavage à l’eau utilise au maximum 50cl par utilisation, l’impact est bien moindre…


Même en prenant 2 grosses commissions par jour vous aurez consommé en moyenne 200L d’eau à la fin de l’année !


Alors 3000L d’eau d’un côté avec du papier et 200L de l’autre en se lavant à l’eau ?

Vous choisissez quelle option ?


Chez Hulmo on a inventé l’amnisothérapie pour vous… mais on vous en reparlera très bientôt.





L’impact carbone du papier toilette


Un autre moyen de mesurer l’impact écologique d’un produit sur l’environnement consiste à regarder les émissions carbones de celui-ci. 


Si l'on prend l'émission directe et indirecte de carbone comme indicateur, un français aura un bilan moyen de 31 kg de CO2 émis chaque année par sa consommation de papier toilette contre 13 g de CO2 / an émis en utilisant une solution HULMO... En effet chaque feuille d'un rouleau de papier toilette émet indirectement jusqu'à 2g de CO2 et le bilan carbone d'un mètre cube d'eau potable est d'environ 60g.


Pour ceux qui se demandent si 2g de CO2 émis par feuille c’est beaucoup : oui ça l’est.

 

La pollution par le papier est un autre sérieux problème lié au gaspillage de papier. On peut estimer qu’en 2020, les papeteries produiront 500 millions de tonnes de papier et de carton chaque année. Le papier est la troisième industrie la plus polluante de l’air, de l’eau et des sols. Lors de la production de papier, des agents de blanchiment à base de chlore sont utilisés, ce qui libère des matières toxiques dans l’eau, l’air et le sol. Le papier qui pourrit émet du méthane, qui est 25 fois plus toxique que le CO2.

 

Mais qu’est ce qui rend le bilan carbone du papier toilette si mauvais ?

Premièrement, il y a l’extraction des matières premières comme on l’a expliqué au-dessus. La matière première étant la patte de fibre de cellulose, il faut donc du bois. Pour extraire ce bois il faut couper de la forêt ce qui induit de faire tourner des machines et de détruire des espaces ayant un bilan carbone positif.

Deuxièmement, il y a la transformation et la fabrication. Les industries de papeterie nécessitent de grandes quantités d’énergies. Pour produire une feuille de papier il faut 17 Watts heure. Pour un kilo de PQ il faut donc 5 000 Wh !! 

Et enfin, il y a le transport vers les grandes surfaces. Le papier toilette étant volumineux il faut de nombreux camions pour livrer la marchandise. Là aussi le bilan carbone de ces centaines de camions qui traversent la France chaque jour est désastreux. 

 




Gianni

Ingénieur environnement et co fondateur de HULMO






Sources:

https://www.bastamag.net/Forets-durables-PEFC-le-label-vert


https://blog.nationalgeographic.org/2010/04/16/toilet-paper-wipes-out-27000-trees-a-day/


https://www.oieau.fr/chiffre-cles/volume-deau-necessaire-pour-fabriquer-1-kg-de-papier#:~:text=La%20quantit%C3%A9%20d'eau%20n%C3%A9cessaire,pour%201%20kg%20de%20papier.


https://jungle-print.fr/limpact-ecologique-de-la-consommation-et-production-de-papier/


https://www.ademe.fr/entreprises-monde-agricole/performance-energetique-energies-renouvelables/integrer-energies-renouvelables-recuperation-lindustrie/industrie-papier-carton